Traduction

samedi 17 décembre 2016

Noël en Culture (s)...

Ma Culture
D’ici et d’hier
A peut-être imprimé en mon âme
La mémoire transfigurée
Allaitée au formol
Du rejeton martyrisé
D’un dieu sanctifié
En travées tissées serré
 
Lignée m’en est témoin
 
Ce fut un délit avéré
D’usurpation de conscience
Dès l’aven de l’enfance…
 
Ma Culture
Ici et maintenant
S’effile continûment
Elle me dessine, me destine
Aux métamorphoses polychromes
D’une luciole ébouriffée
Sous la patte changeante
De vents immémoriaux
 
Ma Culture
Elle m’a choisi non pas le ciel
Mais l’humaine marée
Pour émanciper mes frayeurs
De son nombril
Atterré.
 
Envol et Ressac
Balance composite
Sous l’égide des évolutions
En perpétuel mouvement
Ma Culture en fêtes  
Détourne
Depuis toujours
Les éventaires éculés
Des spiritualités à cent balles…
 
Ma Culture
Elle prépare gentiment
Ses festins antithétiques
Dont les épices mêlées
Cultivent l’art de vivre
En totale antinomie avec
Les plénipotentiaires zombies zélés
Déifiés ou déifiant
Omniprésents
Prêts à bondir à tout instant
D‘entre les aiguilles innocentes
De mille arbres perdus
Assassinés
Comme tant
Pour Lui….
 
Oh ! Oui nous fêterons Noël
L’an nouveau et puis Pâques
Et nous mangerons
Un festin d’aveugles joyeux
À l’unisson de tous les avatars
D’un dogme illusionniste
Qui se réclame des étoiles…
Des étoiles !
 
Ma Culture
Habile par nature
À porter son grain
Au moulin universel
Des émancipations
S’empare du vieux vin
Pour une ivraie nouvelle
Récidiviste en mutation
Éternelle…
 
Cette nuit-là
Sans l’ombre d’une croix
En travers de la gorge
Notre amour familial
S’allumera
Heureux
Au feu de notre humanité.
 
L’éclat de vie formidable
Serti aux regards enfantins
Exultera
Une fois encore
L’instinctif bonheur
Pérenne
Né ici comme ailleurs
Des Cultures
En mouvement
Vers leur commune Liberté.



mardi 8 novembre 2016

Plouf !

Dame Théorie du Complot,
(Pipelette Patentée)
Et Monsieur Média Gigolo
(Bonimenteur invétéré),
Sont dans un bateau…

Non, non, pas de plouf
Pas encore…
Quoique.....

Ce bateau
Arrimé au firmament
D'une étoile de feu,
Grand Vaisseau Royal
Se dit Arche*....

Non, non, pas de feu
Pas encore....
Mais
Pourquoi la dorer à l'Or
… Dur ?
L’Arche Y dure?

Évidemment :
Une vraie Galère  
Notre Terre !

Nos deux Complote et Média
Sont de bons Maîtres à Vilains
Mots, Dires :
Ça rame dans la soute
Nuit et jour
Sous l’œil acéré d’un Sacré Superviseur,
Vil Seigneur Vampire
Immatériel (!)
Nommé Mon Saigneur Money,
MSP
Pour les intimes.

(Les intimes : ceux qui nous baisent avec du MSP plein les Bourses)

Ah ! L’or !
Juste avant le plouf fatidique
Matelots désenvoutés se dé(en)chaînent :

« C’est notre rafiot ! »
« À l’eau les ors durs ! »

Tant va la cruche à l’eau… 

*cf. Indiana Jones et le temple maudit.

mercredi 12 octobre 2016

Mer automnale

Ni émeraude ni tranquille
il y a cette mer
avec son tapis spongieux
affreusement malodorant
d'algues mortes
fumantes

Je trouve toujours un passage
pour cheminer pieds nus
en lisière de l'eau
l’œil l'oreille et le nez
rivés
aux arythmies marines

Le pas dandiné
sautillé
des oiseaux affamés

Les coiffes vaporeuses du front de l'eau
vrombissant

Le soupir décalé des écumes lointaines

Le grand souffle du large
vagabond sans frontière
offrant d'un même élan
caresses giboulées morsures
aiguilles
soie
Le sable grossier
ses galets ses nacres ses lumières

Et puis ma solitude
Ponctuée de rêves fous
de rêves flous

De la brûlure épisodique
Du souvenir vivace
d'un grand loupnours brun
complice
cheminant près de moi
là où dansent aujourd'hui
elles danseront toujours
les vagues ou vaguelettes
avant d'aller mourir
absorbées
par le sable du temps...


dimanche 18 septembre 2016

Automnale, enfin !




Superbe, ce matin, la mer !
Bosselée, dentelée,
Grisée, noire, si blanche...
Quelle puissance!

Va te rhabiller, l'été!
L'automne marin revient
Les éléments respirent
De nouveau sauvages.

J'aime l’embrun salé à cœur
Amoureux transi
Des douceurs de la pluie.

J'aime la valse joyeuse
Des eaux du ciel et de la mer
Habiles à vivifier ma peau
Jusqu’aux rires perdus
De l'enfance.

J’aime la complicité
Époustouflante
Du Vent rythmé d’imprévisible
Frisquet à souhait.

J’aime le claquement des vagues
Le sifflement du sable
La fragile usure des pontons
Imperturbables
Taillés à l’épreuve des Temps
Sur le fil de mon horizon
Automnal.





samedi 10 septembre 2016

Quatre-vingt trois ans après



L'encre des mots ne sèche
Et saigne
De l'innommable
Récurrence
De la folie des hommes :

                                    J'écris dans ce pays où l'on parque des hommes
                                    Dans l'ordure et la soif, le silence et la faim

                                                           Il nous faut drainer la colère
                                                           Et faire se lever le fer
                                                           Pour préserver l'image haute
                                                           Des innocents partout traqués
                                                           Et qui partout vont triompher

Partout
À l’identique
Aujourd'hui comme hier
Il faudra

Des mots
Et leur force
Pour l'espoir

Des mots
Et l'amour humaine
En rempart
Contre la barbarie

Des mots
En poésie
Pour réveiller les âmes
Démunies

Vite, vite
Que poésie revienne
Inonder les maisons
Les rues, les yeux les cœurs
L'intime raison pure
De chacun d'entre nous
Vite, vite
Sinon

Où s'en retourne-t-on? 


                                          Merci à toi
                                                           Paul Éluard
                             Merci d'avoir été
                                                                        Toi.