Traduction

dimanche 15 novembre 2015

Paris


Je ne suis pas plus Paris
Que Charlie
Je ne suis que moi-même
Et j'aime
J'aime les gens.

Je suis une je suis seule
Et je suis des milliers
A m'insurger
Contre la barbarie
L'intolérance
Les haines les violences
L’indescriptible inhumanité
Débridée.

Je suis des peuples entiers
A voir muselée ma colère
En impuissance
Devant ces assassins
Prétendus imprévisibles
Ces gamins au cerveau délavé
Dressés au fer rouge
Contre nous tous
Nous tous
Leurs semblables.

Je suis l'humanité
Déchiquetée
Par des marionnettistes
Carnassiers.

Et je pleure je pleure
Tous ces meurtres
Ces morts
Ces millions de morts
Visibles et invisibles
Un par un ou ensembles
Exterminés.

A Paris et ailleurs
Le génocide humain
Se perpétue
Au quotidien.

Dites-moi
Un mort est-il moins mort
Assassiné à Tripoli
A Jérusalem, à Kigali
Ou au cœur de Paris?

Est-il moins mort
Pour sa famille
Ses amis
Ses rêves à venir
S'il est tué par balle
Égorgé, explosé ou noyé?

Je suis en colère
Aujourd'hui comme hier
Comme chaque jour
Car chaque jour "on" assassine
Dru
De par le monde entier.

Tant de vies
Volées
Au nom de causes imbéciles
De dieux endiablés
D'idéaux mensongers
De pognon à glaner
Au nom de tant de leurres
Meurtriers.

Aujourd'hui
Je coule ma peine blanche
Au ventre d'un partage-cri
D'un deuil en douleur solidaire
Et Chaleureux, oui,
Autant que fort se peut!

Aujourd'hui
J'en appelle de toute mon âme
Elle qu'aucun dieu n'habite
A la puissance infinie
De notre amour humain
Pour que demain
Le rouge des corsages
Ne soit
Comme il le fut hier encore
Celui du sang versé
Mais qu’il devienne celui
Merveilleux
Des cerises à se partager.

dimanche 18 octobre 2015

Engagement


Lorsque,
Les yeux grands ouverts
Sur l’absurdité cruelle de ce monde,
Je lance violemment
à qui voudra bien me le prendre
Mon sentiment brûlant,

Lorsque,
Sous l'écrit douloureux,
Ensembles à m’en déchirer la raison,
Conscience aigüe et immobilité servile
Me noient au champ d’horreur,

Lorsque, 
D'un élan guerrier admirable, 
J’ose ôter,
Le souffle d'un instant,
Ses œillères à mon instinct vital
Anesthésié,

Qui
De lui ou de moi
Hurle si fort avec les loups?

Les MO font mal.

Alors,
Du fond de mon Sweat home
Ma rage ma colère ma honte ma douleur
Mon impuissance 
M’emportent aux confins du Remord
Là où ma culpabilité servile
Se glisse viscéralement
Entre moi
Et mon amour de l'humanité....

Alors
Consciencieusement,
J'extirpe les MO dits du charnier
Puis je retourne respirer le sang du silence 
Dru
De mon humble potager.

A la folie nul n'est tenu.







lundi 7 septembre 2015

L'Aurore de la Vertu


La Connaissance 
Se déguste en partage
Toute crue
Au banquet animé
De notre réflexion 
Collective.

Là,
Penser se consomme vif
En palabres composés
De critique et de liberté !

Là,
Les guerres construisent la Paix
Sans fleuves de sang versé
Et naissent des torrents
Des rivières
Des océans
Des ouragans 
De terribles batailles
De mots.



La curiosité 
Épice les sourires
Goûte les différents
En sauces blanches
Ou colorées

Pimentées ou tartare
Crémeuses
ou grigri-biche...

Aurore?


Dame !
La Vertu n'est révolutionnaire
Qu'en Connaissance de Cause!


vendredi 3 avril 2015

Chemins....


 
Eh bien moi
Je partage mes pensées
Avec celles des autres
Afin qu'ensembles
Nous en créions de nouvelles.
 
 
La pensée humaine vit
En essaim
Dans ce monde imaginaire
Où 
Nos cultures en mouvement
Se conçoivent
Sans cesse
Fécondes réalités.
 
 
 
 
 
 

jeudi 12 mars 2015

La Vérité est ailleurs.

Quand
Dans l'océan de la conscience populaire en éveil
L'action journalistique d'un grand quotidien
Auto déclaré "objectif"
Ne rime plus avec l'éthique
Vertueuse
Qui lui a forgé un rôle politique
Populairement positif
Parce que fondé sur des analyses explicites
Nourries d'investigations honnêtement menées
Bien écrites et argumentées,

Quand
Dans un édito partisan
Il nage à contre-courant
Quand il choisit sans crier gare
Les méthodes et le camp
Des manipulateurs d'opinion patentés
Que sont les chiens de garde
Des zéïdes zélés
De Mon Saigneur Pognon....

Quand
D'un coup de force inouï
Ce journal ouvre la porte à droite,
Cède aux interprétations injustifiables
Et à la calomnie
Et s'en va d'un coup de gueule grossier
Hurler avec les loups,

Quand il n'informe "argumenté"
C'est à dire sur la base de faits
Incontestables, vérifiables et avérés,
Que sur les déboires financiers
Des gros patrons et des politiciens
Carriéristes,

Quand il met de côté
Ce pourquoi il est né
Alors oui, Messieurs Dames:
Ce quotidien  signe le glas
De sa crédibilité !

Hé oui!
De défenseur de la liberté d'expression
Il devient promoteur de l'injure infondée
à répétition
Et pire
Menteur par omission
Ou déformation
Et pire encore
Il incite à la guerre
La guerre!
Dans le chorus chaotique des médias dominants
Il vocifère dru
Contre le Peuple et ce qui lui est le plus cher
Le plus vital, le plus précieux au monde:
La Paix

Et ça, moi,
Citoyenne scribouillarde,
Comme tant d'autres "petites gens",
Je ne le lui pardonne pas!

Mais le "Club" me direz-vous?
Ce lieu de rencontre, de débat, de Culture
Si riche si libre si novateur:
Le quitter prive d'un outil unique
Fondateur même
D'une ère révolutionnaire
Où penser devient partage
Où le savoir, la Co-naissance, les idées
Se confrontent, s'aiguisent
Se nourrissent, s'instruisent
Deviennent Force Vive
Moteur
Action!

Et alors?
La Toile est une étoile
Infiniment lumineuse:
Ne déléguez pas votre pouvoir
De choisir votre information!
 Des plateformes de débat
Des sites, des forums, des journaux
Même gratuits
Il y en a des kilomètres
Sur Internet!

Alors moi,
Je me tirailleur
Comme il disait
Mon papy Gaston
il y a 101 ans.

Alors quoi,
Médiapart serait-il devenu
Suicidaire
Pour provoquer ainsi, seul, son déclin?

Que nenni !
Vous le savez bien:
La Vérité est ailleurs....
Et en milieu journalistique,
Toujours aux frontières du réel !





vendredi 6 mars 2015

Cause Animale



Juste là,
Devant ma fenêtre,
Frôlant de leur gorge tendre
L’ondulation gracieuse des herbes folles,
Deux jeunes hirondelles se poursuivent
Joyeusement
Dans la lumière blanche.
Elles sont si vives !
Les chiens et mon vieux matou ne représentent vraiment plus aucune menace !

Menace, danger... 


Brusquement,
Au détour de ce vol innocent
S'impose à ma mémoire la « commande poétique » d'un jeune homme militant :
Il veut un court poème,
Un « J'accuse ! »,
Un texte fort, sur un sujet pointu. 


Menace, Danger. Oiseaux dans le soleil d'été. 


Je dois écrire tout cru
Un pamphlet défenseur de la cause animale,
Pointant précisément les produits cosmétiques,
Bourreaux et meurtriers... 


Chacun le sait déjà :
L'homme, ce prédateur redoutable entre tous,
Ne se contente pas de tuer.
Il torture aussi.

Tu voudrais un poème, un poème pour dire ça? 


Alors dis-moi avec quoi,
À quoi,
Rime la barbarie d'expériences in vivo,
Dans ces laboratoires à cosmétiques dits
« Sans danger pour la santé » ?
La santé de qui ? La nôtre ?
Même pas sûr ! 


Aussi, dis-moi comment
Versifier
L’inutilité ajoutée à l'horreur ?
La peau humaine brûle-t-elle exactement
Comme celle de ces centaines de souris
Écartelées,
Dont petit ventre rose ou noir
Rasé,
Bien pommadé,
Reste exposé aux rayons ultraviolets
Jusqu’à l'apparition des brûlures mortelles ?
Même pas!

Un poème ! ... Il veut un poème !
Allons ! Du courage !
Continue l'exploration des salons de l'inhumanité banalisée !
Laisse derrière toi
La mièvrerie
Si coutumière à ceux qui prétendent
« Aimer les bêtes » « plus que les humains ». 


Essaie, rien qu'un instant,
D’imaginer ce qu'elles subissent,
Ces bestioles de tous poils,
Par millions chaque année,
Sous la cruauté des bistouris,
Rayons X, ultraviolets, lasers, médicaments, produits chimiques,
Le tout à doses massives, 
Tout au long de leur vie en cage,
Sans jamais voir la lumière du jour... 


N'est-il pas barbare, cruel, sadique,
Ce petit laborantin anonyme et bien propre sur lui ? 


Cela ressemble tant
À ce que les hommes infligent aux hommes
Dans les périodes les plus sombres de l'histoire de l'humanité !
Le rapprochement crève les yeux !
Comment ne pas voir çà une fois la conscience éveillée ?
Comment le « poétiser » ? 


Chut....
Café, jardin, soleil brûlant, mais pas trop...
Respire un bon coup.
Freine, ne te lance trop vite.
Le poème doit mûrir, se réfléchir, demeurer disciple.
Il ne doit surtout pas devenir
Ce qui me brûle les doigts, là, maintenant :
Gonflé de la violence de l'horreur,
Balafré de mots couperets, grossiers, indicibles. 


Déchirer pour l'ôter,
Ce voile obscur muselant les consciences,
Réclame tempérance, considération, accord...
Rien ne sert de les accuser,
Ces personnes si désireuses de plaire,
De se plaire,
De se « faire du bien »...
C'est légitime, non ?

Elles ne sont coupables que d'ignorance.... 


Ce serait maladroit, n'est-ce pas,
De lancer comme une tarte à la crème,
À la face de ceux qui se la barbouillent tous les jours,
Des évidences trop dérangeantes
À propos de ces produits qui sentent si bon,
De ces crèmes si « bénéfiques » aux apparences ? 


Ce serait une erreur d'ouvrir d'un coup leurs narines
Sur l'odeur cachée
Des cosmétiques testés
Sur les animaux :
L’odeur nauséabonde
Du charnier créé en amont de la fabrication industrielle
Prend si fort à la gorge... 


Pourtant oui, c'est la guerre, non de non ! 


Je n'écrirai pas de poème pour prouver que
Cesser d'être de bons petits moutons consommateurs
Au service du profit de ces psychopathes avides de pouvoir et d'argent qui dirigent le monde en le pillant, en le tuant,
C’est possible et c’est vital.

Je n'écrirai pas de poème pour prouver que
Des solutions alternatives
Existent.
Ce que je viens de dire suffira, je crois. 



PS : un vieil album pour enfants, très éloquent sur ce sujet, à lire absolument :
La reine des baleines….
5 mars 2009

dimanche 18 janvier 2015

Ça bouille !

 
Et soudain,
Fleurissent pléthore de mouvements
« Pour changer le monde »
Par la racine !
 
Est-ce de l'ordre du diviser pour régner?
Ou bien moult ramifications
D'un même élan?
 
J'aime à croire le « commun ».
 
Se créent partout
Des groupements de citoyens
Des affinités actives de toutes natures....
 
Toutes ont pour crédo essentiel
Les 3 mots clés de la Constitution :
Liberté, Égalité, Fraternité.
 
Certains privilégient l'entre 'aide,
D'autres la débrouillardise
Collectivisée,
D'autres préfèrent valoriser la Connaissance
Ou la connaissance,
D'autres encore le Spirituel
Ou le spirituel !
 
Un vrai « Bouillon de Culture » social !
 
Toutes rejettent avec force
Le « politique-média-bla-bla »
Formateur de cerveaux formatés
À l'inactivité.
 
Toutes parlent « d'Agir »
Et la majeure partie d'entre elles
Se réunissent localement
Sans perdre de temps
Au moindre appel. 
 
Se ré Unir
Comme ils disent !
 
Les gens se rassemblent 
Concrètement
Autour d'idées communes
Avec en tête un projet commun:
Leur « petit » monde local
À recréer
Joli
Joyeux
Humain.
 
Et pourquoi pas
Essaim.
 
Nombreux arrivent là
Seuls
Sans passer par la case « amitié » :
Ils ont choisi de rencontrer 
Et de débattre avec
Des inconnus.
 
Le remarquable est là :
Dans l’ampleur du nombre de gens
Qui sont
Simultanément ou presque
Passés à l’acte !
 
Le massacre du 7 janvier fut-il
La goutte d’eau?
L’élément déclencheur
De cette soudaine et si belle
Réalité ?
 
Abandonnant leur inertie
Létale
Profusion de citoyens résolus
Participent ...
 
.... À changer le monde !
 
La fraternité se met en route ;
Avec elle, 
La confiance en l'humanité.
 
Quel formidable contrepied
Aux racismes,
Sectarismes,
Xénophobies
Et autres inhumaines pratiques!
 
Le tissu social se fédère.
Les cœurs sont en marche:
Ils refondent dru
La manière de vivre
En ce beau pays de France !
 
Ils refondent clair
Les rapports en ce monde
Jusqu'à ouvrir grande la porte
De nos utopies les plus chères...
 
Un exemple parmi d'autres :
 
Ici, à Luc-sur-mer,
Une première rencontre a eu lieu hier
Entre toutes les personnes
Désireuses de créer un SEL  (Système d'Echange Local) 
Ou au moins une organisation
Entre lutins 
Se rendre mutuellement service
Ne passe pas par l’argent.
 
 
Des lutins qui ne croient plus
Au Père-Noël
S'offrent le monde
Sur le plateau d'une vertueuse
Réalité
 
C'est chouette, non?
 
De l'enthousiasme,
Des tas d'idées,
Une solide motivation
Une controverse féconde :
23 personnes d'horizons divers
Ont ébauché les grandes lignes
De deux démarches différentes
Et complémentaires :
 
Un SEL
Et une GRATIFÉRIA
(Zone de gratuité).
 
Imaginez un tsunami
De tranquilles et fécondes
Minirévolutions
Locales
 
Imaginez les consciences
Crûes
Au rythme des échanges
Du partage...
 
Et on partage beaucoup
Entre tous :
Des objets, des services,
Mais avant tout,
Ce me semble,
Des idées et des savoirs.
 
Savoir faire
Savoir être
Libre
Dans le ciment social
Solidaire.
 
Tous pour un
Un pour tous !
 
Imaginez plus loin :
 
Il devient quoi
Le Pouvoir funeste
De Mon Saigneur Pognon
Face à un Peuple décidé
À conjuguer
En tout et pour tous
Le Bonheur de vivre ?
 
 
À suivre !