Dites-moi, le Peuple, c'est bien
L'ensemble des quidams soumis aux lois de notre pays?
Oui?
Alors il est abusif de dire
"le peuple va écrire la Constitution" !
C'est matériellement impossible:
On n'a aucun cahier assez grand !
Sans parler de la difficulté de la procédure....
Allons, allons! C'est une image!
En toute logique
Seuls quelques-uns d'entre nous le rédigeront
Ce précieux mode d'emploi
Directeur à venir de nos vies....
Vu?
Question suivante!
Est-ce la même logique
Qui nous impose une chronologie?
Parce que la question
"Qui va écrire?"
Occupe toutes les cervelles
Enfin, toutes les langues,
Là....
Et moi je dis que ce sont manières
à déchoir
En toute logique
Le peuple de son pouvoir
Souverain
De créer lui-même ses droits....
Et devoirs
D'avenir
Que de l'obliger à déléguer,
Encore
Et encore....
Et puis
Tant qu'on y est
Le ridicule ne tue pas
L'implacable suite logique
Du questionnement :
"Comment désigner le petit lot
D'hommes et de femmes
Rédacteurs?"
Voilà la première question !
Celle du contenu de la Constitution
En plus d'avoir été confié à une minorité
Déjà indéfinissable
Se trouve reléguée aux calendes grecques...
Pourtant, on est bien d'accord:
"le peuple va écrire la Constitution" !
Non?
Si?
Alors si vous le permettez
Oublions le pied de la lettre!
Oublions dans sa foulée
Rien qu'un instant
Le chapelet de postulats prétendûment
Logiques
Oublions ces vieux réflexes de pensée
Logique
Inscrits au cœur d'habituelles servitudes
Volontaires
Ou inconscientes
Oublions notre allégeance
Aux paisibles leurres
Voraces
De notre société de rapaces
Oublions
Et imaginons
Essayons d'imaginer le peuple
En écriture.
Voyez
Il ne prend pas de stylo.
Ses mains se serrent.
Sa voix raisonne.
Il gronde.
Il se lève.
Depuis la nuit des temps
Le peuple écrit son histoire
Sur le fil du Temps!
S'écrire est Mouvement.
Mouvement permanent!
Cette fois-ci peut-être
Saurons-nous rassembler
Nos voix en écriture
Au nid d'une révolution
Différente?
Mais la forme intellectualisée
De cette Constitution
Tant espérée
Ne peut en aucun cas
Précéder sa forme actée....
L'expérience a des vertus
Dont la raison ignore les conséquences
Avant de l'avoir vécu!
La rédaction de la constitution
Et son organisation
S'imposeront à nous tous
Quand le peuple aura assis son pouvoir
Aux quatre coins de la vie sociale
De notre pays.
Pourquoi pas l'inverse?
Parce que le monde est vivant,
la société bouge sans cesse,
les pensées se confrontent, changent, évoluent
en permanence.
Se fixer en postulat un mode de fonctionnement
serait reproduire les erreurs passées....
Et brider,
Voire museler
Le foisonnement de créativité
Aujourd'hui en chantier
Dans le pays tout entier!
Lâcher la bride ne suffit pas:
Pour que le peuple crée véritablement
Ses droits,
Il faut l'ôter !
Je découvre ton billet via google + alors que je suis inscrite pour suivre ton blog... grr grr..
RépondreSupprimerSuis comme toi pur une sixième république mais se pose effectivement le problème de la rédaction de sa Constitution.. comment le peuple peut-il réellement contribuer à sa rédaction alors que depuis des lustres il délègue ses pouvoirs, voire qu'il réitère même quand ses élus ont failli ???????
Je n'ai pas la réponse mais j'aspire à quelque chose d'autre... loin des couleuvres que nous avons tous avalées souvent malgré nous ...
Mais ce qui est sûr c'est qu'il faut l'ôter cette bride...
Je t'embrasse